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Je croyais, après d'avoir lu Libération, que telle confusion s'expliquait par le fait que Marine Le Pen n'avait pas attendu les effets pervers de l'abattage à l'échelle industrielle, tel que le fait que 100% de la viande produite en Île de France correspond à 2% ou 2,5% de celle consommée en Île de France.
J'avais moi-même pas compté avec un effet encore plus pervers: surproduction de viande Halal par rapport aux besoins réels des Musulman.
Sans doute les abattoirs ne devraient pas installer une filière non halal à côté du halal. Qui suis-je à le leur dire, d'ailleurs? Je ne cherche normalement pas leur compagnie (même si mon goût pour le café et ma pauvreté protractée se conspirent pour m'y mettre un peu plus souvent que voulu) ...
Bon, en Suède on aurait fait la fête le jour que l'étiquettage se mettait en place, on a même en partie voté l'entrée dans l'UE pour avoir des règles plus contraignantes pour l'étiquettage. En lisant l'article (DirectMatin) il y a un argument que je ne comprends que très mal. Ou deux.
[Mais] le Conseil d'Europe assure pour le moment qu'une telle mesure serait "discriminatoire", arguant qu'elle permettrait d'installer des boycotts.
Effectivement, l'étiquettage a comme effet de permettre des préférences des clients de s'exprimer, entre autres en boycotts. Il y a des gens qui veulent boycotter Israel, il y en a qui veulent boycotter autre chose.
On nous a vendu, en Suède, l'UE comme une transparance réglimentée qui permettrait des achats faits par préférences autant que les achats évités par boycott. On avait le devoir de faire l'étiquettage pour tel nombre des choses déjà en Suède, l'UE en a ajouté un nombre encore plus grand des étiquettages. Et là où les étiquettages faisaient défaut, il y avait des magazines comme: Råd & Rön.
Là il y a un autre problème:
Or, c'est la réglementation européenne et non pas nationale qui détermine quelles informations doivent être fournis au consommateur.
Je ne savais pas du tout qu'une information non obligatoire sur le niveau d'union ne le pourrait pas être non plus sur le niveau national. C'est en tout cas pas pour ça qu'on a voté l'entrée en Suède en 1994! Je crois même que c'était très spécifiquement dit au contraire que l'absence d'obligation au niveau européen n'empêchait pas l'installation d'une obligation purement nationale. Les étiquettages selon les règles UE seraient donc règles minima d'étiquettages. Chaque nation pourrait ajouter.
Il me parait soit que l'argument est spécieux, on veut éviter à rendre tel ou tel service ou telle ou telle liberté à quelquun (pour qu'il s'achète la liberté ou le service dans la loge, peut-être?), alors on formule une vérité légale de manière de prétendre de ne pas être autorisé de la faire; soit encore que les règles de l'UE aient changé pour le pire depuis 1994. Alors on pourrait sortir!
Il y a des précédents. Irlande est sortie des Royaumes Unis, on a voulu punir l'Irlande avec des douanes. Résultat directe, l'exportation irlandaise diminue, les autres effets étant: l'agriculture donne plus de travail aux petits exploiteurs, et Irlande devient un pays avec des petites entreprises très florissantes, mais Irlande trouve aussi d'autres exports que la Grande-Bretagne.
Voter pour un candidat volontaire à sortir de l'UE ne serait donc pas une mauvaise idée, si c'est pour ça.
Moralement la chose est très claire: les Musulman veulent avoir la viande halal, c'est une chose, mais la revendre à des consommateurs à leur insu pour le financier, c'est de la fourberie. Avec mon article d'avant, il y a même des chances que l'étiquettage donnerait un atout au halal (et au cacher, et à la chasse) jusqu'aux temps que les petites boucheries sans étourdissement prennent la relève en viande plus saine.
Hans-Georg Lundahl
Bibl. Univ. Nanterre
5 - III - 2012
Joyeux Anniversaire, Chère Mère!
*Tanguy=franska uttrycket för mambo.
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